Les hébrides extérieures

Les Hébrides extérieures : nous y voila !Le régime des vents d’est (toujours exceptionnels) se maintenant, nous ne sommes plus qu’à une journée de navigation des Hébrides extérieures, iles sauvages au large de l’Ecosse où la langue celtique, le gaélique est encore vivante.

Barra et Vatersay

vatersayEntre Mull et Barra, l’ile la plus au sud de l’archipel des Hébrides extérieures, nous profitons du beau temps (encore du soleil ! cette fois 20°C dans la cabine, l’été arrive) et de l’allure favorable pour faire un premier essai de spi. Nous arrivons après une bonne journée de navigation sur l’ile de Barra à Castlebay : un vieux château du moyen-âge sur un petit ilot domine le milieu de la baie : certes ainsi il est inattaquable ! mais  que pouvait-il bien y avoir à défendre dans ce coin si perdu ? Sans doute les invasions des viking il y a longtemps…Aujourd’hui c’est là qu’arrive un ferry mais il n’y a plus que quelques maisons isolées. repéré de très belles plages de sable blanc. Nous mouillons dans l’anse de Batarsaigh et débarquons pour une petite ballade à terre. Nous remarquons de nombreuses maisons anciennes à l’abandon ou en ruine. L’habitat dispersé est composé de maisons plus modernes de types bungalow préfabriqués. Lors de notre ballade qui consiste à monter sur la petite colline qui culmine, on se rend compte du peu de ressource de ces iles et comme la vie a du y être dure. Nous apprendrons par la suite que vers les années 1850, les riches propriétaires de ces iles (résidant sur le continent) décidèrent d’en évacuer tous les habitants pour les remplacer par des moutons (plus rentables). C’est de cette époque que datent les maisons abandonnées et en ruine (parfois les chapelles et les hameaux entiers) que nous voyons dans toutes nos ballades. C’est à cette époque que beaucoup des habitants de ces iles ont émigré, curieusement pas aux Etats-Unis, mais au Canada, en Australie et en Nouvelle Zélande. Aujourd’hui le tourisme semble la principale activité des Hébrides…donc allez-y !

 


South Uist , Benbecula, North Uist

 UistAprès notre ballade à Vatersay, départ vers Loch Boisdale sur South Uist que nous atteignons en fin de journée après 6h de navigation toujours avec du soleil. Le lendemain, nous louons une voiture dans un petit garage. Cela nous permet de visiter du sud au nord les 3 iles de South Uist, Benbecula et North Uist reliées entre elles par des chaussées. Balthazar permet d’atteindre des coins déserts, le fond des lochs ou les petites plages inaccessibles, de voir les choses de la mer et à son rythme (10 km /heure ce qui facilite la méditation). Avec la voiture c’est tout autre chose. La vue terrestre est différente. En une journée, nous faisons plus de 150 km en explorant quelques routes secondaires. Le coté Est est un dédale de lochs surplombé par les collines couvertes de bruyère, le coté Ouest avec ses dunes et ses grandes plages de sables blanc est en partie cultivable. Le ciel, la marée qui découvre l’estran et les algues, les couleurs et la lumière changent tout le temps. On ne se lasse pas du paysage.

 


Harris

 HarrisNous enchainons ensuite avec un des mouillages les plus pittoresques à Loch Rodel sur l’ile de Harris, où un tout petit passage très étroit permet d’accéder à partir de la mi-marée seulement  à une sorte de lagon rocheux  (autrement dit, à marée basse, Balthazar est seul dans un grand trou d’eau à l’abri des vagues d’où que vienne le vent). Le mouillage est encore une fois désert. A terre, c’est le bout du bout du monde avec juste un hôtel pour les amoureux de solitude et une vieille église dans laquelle sont enterrés les chefs du clan Mac Leod of Mac Leod.

Quelques regrets : on ne peut pas aller partout !!. Nous n’avons pas été à St Kilda (Ile encore plus perdue à l’Ouest aujourd’hui totalement abandonnée) et nous serions bien resté plus longtemps à Harris et à Lewis au nord à se balader à pied ou autrement pour apprécier les paysages de plages et de montagnes qui se composent à l’infini.